Mauvaise nouvelle au réveil, la station service est à sec.. plus d’essence. La prochaine est à 230km, ça peut le faire (en croisant les doigts pour qu’ils en aient) ! Les 230km sont des steppes sans réseau ni âme qui vive, juste des guanacos et des nandus. On arrive à Bajo caracoles, hameau pommé en plein désert, 2 pompes à essence pleines d’autocollants, et on est accueilli par un petit argentin d’une dizaine d’année qui nous dit qu’il accepte que la « plata », only cash. Ok chiquito ! C’est bon, on a de quoi aller jusqu’à la prochaine ville, encore 200km de plus. Même refrain arrivés à Perito Moreno, on fait un bon gros plein d’essence, et on repart. 

On prend la direction de la frontière Chilienne, cette fois ci en contournant le lac Général Carrera par l’est (contrairement à ce qu’on avait fait en 2jours avec les parents, par l’ouest). C’est plus court, mais la route est tout aussi pourrie: 90km de pistes en cailloux, terres, trous, gravier qui glisse, et on croise pas 1 seule personne !!! Les paysages commencent à changer, les steppes deviennent des petites collines puis montagnes sèches type canyon. On arrive au poste frontière, le plus petit jamais vu jusqu’ici, un bureau, et la maison du douanier, c’est tout. Encore de la route en terre, puis on arrive à Puerto Ibañez côté Chili. C’est l’endroit d’où partent les bateaux (enfin.. 1 par jour apparement) pour traverser le lac et arriver en face à Chile Chico. On continue la route, on avance ! En fait on veut absolument être au parc Queulat demain car ils annoncent du beau temps, chose TRÈS rare. Route de montagne et campagne, on arrive à la ville de Coyhaique à 21h30. On fait quelques courses dans une petite épicerie, puis on décide de continuer à rouler, la ville ne nous plait pas du tout !! On s’arrête sur la route pour se faire des fajitas, et on continue. Vers 2h du matin, on s’arrête près du hameau de Villa Amengual, un peu au pif en suivant l’appli des spots car on voit rien du tout... Et GO DODOOOO